Qu’est-ce le monde ? 
Cet espace où nous naissons, et où nous passons un temps de vie, ne sachant vraiment d’où nous venons, et où nous allons. Dans la tradition gbè il y a cette expression « xexeamè gòdòò » qui signifie monde global; pour dire qu’il est d’un seul tenant; et que tout se tient, dans un écosystème. C’est cela qui nous impose à nous humain le paradigme écologique conçu comme respect du monde, des mondes et qui n’est que respect de nous-mêmes.
Qu’est-ce les mondes ?
Répondre à cette question c’est comprendre la vie ; mais ce n’est pas pour autant la maîtriser. Et quand on comprend la vie, on comprend qu’elle s’inscrit dans un Univers qui est et regorge d’une infinité de potentiels que notre conscience ne peut entièrement appréhender voire maîtriser.
Du point de vue de nos traditions, on comprend que la vie est un chemin par lequel on va vers une autre destination, toute autant mystérieuse que le monde. C’est pourquoi pour exprimer de manière métaphorique ce départ, nos ancêtres parlent de voyage. Le défunt est appelé « àmèyìnugbe » [amé yi nou gbé] personne (àmè) partie (yì) en mission (nugbe). Cet euphémisme adoucit la douleur de la perte d’un être qu’on a croisé, côtoyé, affectionné voire aimé, dans ce monde de mystère qu’est la vie.
On peut donc dire que si en partant d’ici-bas on s’en va en mission quelque part d’autre, vers un inconnu, venir ici-bas est aussi une mission à laquelle on a souscrit ailleurs, à venir remplir.
Comment le savoir, comment en être sûr ?